Affichage des articles dont le libellé est Géopolitique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Géopolitique. Afficher tous les articles

lundi 12 octobre 2009

Nouvelle note d’analyse de la Chaire InBev Baillet-Latour sur les relations Union européenne-Chine de l’UCL

iceberg_melting2 Je signale, également, la parution récente de la nouvelle note d’analyse de la Chaire InBev Baillet-Latour sur les relations Union européenne – Chine de l’Université catholique de Louvain où mon confrère Tanguy Struye fait un boulot formidable (de cette façon, j’obtiens son pardon pour tous les articles que je lui remets en retard) !

http://www.uclouvain.be/cps/ucl/doc/pols/documents/NA5-INBEV-FULL.pdf

Au passage, vous pouvez également relire ma note sur les ambitions spatiales chinoises disponible à l’adresse suivante : http://www.uclouvain.be/cps/ucl/doc/pols/documents/NA4-INBEV-FULL.pdf

Bonne lecture !

Antimissile : le dessous des cartes

300px-arrow_anti-ballistic_missile_launch Pour ceux qui n’avaient pas eu l’occasion de le lire, je vous invite à parcourir la réflexion posée par André Dumoulin et moi-même dans la Libre Belgique du 25 septembre dernier.

http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/531126/antimissile-le-des-sous-des-cartes.html

Bonne lecture !

dimanche 11 octobre 2009

RIA Novosti - International - ABM: Washington ne change pas ses projets (médias) selon des experts russes

C’est là, somme toute, l’une des évidences (in)consciemment passée sous silence dans ce dossier sur l’antimissile américaine : la déclaration du Président Obama constitue, avant tout, une réorientation du projet de déploiement élaboré par l’Administration Bush. Elle n’est, en rien, l’affirmation d’une renonciation à l’établissement du système comme nous l’évoquions André Dumoulin et moi-même dans une opinion parue dans La Libre Belgique du 25 septembre dernier. Cette décision est-elle motivée par des facteurs exclusivement économiques? Pas sûr. Même si le contexte de la crise économique aura très certainement pesé d’un certain poids. Des motifs technologiques viennent, de la même manière, à l’appui de la révision d’architecture envisagée par le Président Obama. En effet, compte tenu du fait qu’une défense antimissile ne saurait garantir une couverture à 100% efficace, il semble que l’Administration soit désormais tentée par un système, disons, du type “Good Enough”; un paradigme très tendance selon la dernière livraison de la revue Wired.

Bref, il est très loin d’être acquis que la décision de la nouvelle Administration américaine se soit voulue uniquement un message en direction de Moscou et de Téhéran.

En attendant et pour alimenter votre opinion sur le sujet, je vous invite à parcourir les réactions russes…

RIA Novosti - International - ABM: Washington ne change pas ses projets (médias)

jeudi 12 mars 2009

Conférence internationale - Puissances montantes en Asie : vers un monde multipolaire (24 mars 2009)

Plus d'info sur la page Mission
Le Centre d'Etudes de Sécurité et de Défense de l'Institut Royal Supérieur de Défense, en collaboration avec le Department for Conflict Studies de la Chair of World Politics de l'Ecole Royale Militaire, ainsi qu'avec la participation de l'Université catholique de Louvain et le Collègue d'Europe (Bruges), organise en date du 24 mars prochain une conférence internationale sur le thème "Puissances montantes en Asie : vers un monde multipolaire".
 
Plusieurs éminents experts sont invités à s'exprimer sur le sujet. Une date à ne pas manquer !
 
Cet événement se tiendra au Centre de conférence de l'Ecole Royale Militaire (entrée par la rue Hobbema à 1000 Bruxelles). Les inscriptions peuvent être adressées à l'une des deux adresses suivantes : pascal.vancoppenolle@mil.be ou rhid.conferences@mil.be.  
 
Récemment, le développement accéléré des pays asiatiques a entraîné une modification profonde dans l'équilibre des puissances, faisant tendre ce dernier vers la multipolarité. La Chine et l'Inde ont intégré la scène mondiale en tant que puissances économiques et acteurs politiques. Cette modification des dynamiques géopolitiques aura assurément des implications majeures pour la communauté internationale. Plusieurs interrogations peuvent être posées à l'endroit de ce changement systémique. Comment l'Asie a-t-elle réussi son développement ? Quel impact ce développement suscitera-t-il sur la stabilité régionale ? A quel avenir seront promises les relations entre l'Union européenne, la Chine et l'Inde ?

Pour répondre à ces questions, l'Ecole Royale Militaire et l'Institut Royal Supérieur de Défense ont le plaisir de vous inviter à la conférence internationale qu'ils organisent sur ce thème le mardi 24 mars 2009. Parmi les conférenciers invités nous vous présentons le LtGen Eikenberry (Deputy Chairman of the NATO Military Committee); Dr. Jing Men ( InBev-Baillet Latour Chair at the College of Europe), et Ambassadeur Christiaan Tanghe (SPF Affaires étrangères).

samedi 24 janvier 2009

Parution prochaine : Gazprom – l’idéalisme européen à l’épreuve du réalisme russe

Comme je vous l’avais déjà annoncé, mon confrère, Pol-Henry Dasseleer publie prochainement chez L’Harmattan une étude solide sur les rapports Europe-Russie dans le cadre du marché gazier. Il aborde, au-delà, des aspects commerciaux et économiques du sujet, les dimensions géopolitiques (sans doute premières) et stratégiques de la dépendance, mutuelle (il faut bien le reconnaître) de l’Europe et de la Russie dans ce secteur.

Couverture-GAZPROM---PHDNous avons davantage d’informations sur ce prochain opus puisque j’ai le plaisir de vous en livrer la couverture. Soyez donc attentifs lorsque vous parcourrez ces prochains mois les librairies spécialisées.

Pol-Henry Dasseleer, GAZPROM : l’idéalisme européen à l’épreuve du réalisme russe, Paris, L’Harmattan, 2009, ISBN : 978-2-26-07369-2. L’ouvrage sera vendu à 16 €.

mercredi 21 janvier 2009

On reparle du système de sécurité paneuropéen...

Signe des temps et conséquence logique de la crise (ou de "guerre" selon les auteurs) du gaz de ce mois de janvier, l'idée de l'établissement d'un système de sécurité paneuropéen englobant la Russie refait surface. Le blog Bruxelles 2 (Europe de la défense) fait ainsi l'écho à la libre opinion développée par l'ancien ministre allemand des affaires étrangères Joschka Fischer. Je renvoie les lecteurs à cette carte blanche.
 
Ce que propose Joschka Fischer est, "tout simplement", l'établissement, sinon la refondation, d'un véritable ensemble sécurité européen qui englobe la Russie. C'est là une vieille idée qui, comme je le signalais déjà l'été dernier, ressurgit de manière régulière dans la politique étrangère de la Russie. Bien que l'idée soit partagée depuis longtemps par quelques Européens, il est, néanmoins, intéressant de constater que le relais de ce concept de sécurité paneuropéenne soit désormais expressément véhiculé par un ancien haut-responsable européen surtout lorsque ce haut-responsable a représenté tout un symbole dans les années 1990.
 
L'ancien ministre allemand des affaires étrangères dresse, à dire vrai, un état des lieux relativement équilibré et critique des avantages auxquels pourrait aboutir un tel système, s'il devait exister, sans, cependant, nier les obstacles majeurs qui viendraient à se dresser sur le chemin qui pourrait éventuellement y mener.
 
Je ne peux m'empêcher de souligner, dans les propos de l'ancien ministre allemand des affaires étrangères (qui se présnte, il est vrai, comme un "réaliste rebelle") une faille majeure dans son raisonnement. A priori, l'idée première et "force" de la proposition contenue au sein de l'article est plus que louable. Depuis le début des années 1990, l'Occident a géré ses relations avec la Russie sans une réelle vision à long terme de la place que devait désormais occuper Moscou sur l'échiquier régional européen et mondial. Les multiples débats qui eurent lieu dans le cadre de l'OSCE (cf. les discussions sur le modèle de sécurité commun et global pour le 21ème siècle entre 1996 et 1999, les débats parfois houleux tenus au Conseil de l'Europe sur les limites de l'Europe, les fondements chértiens de la civilisation européenne, etc.) ont briallement attesté du fait que l'ensemble des Etats du système paneuropéen naviguaient à vue. Ceci était la conséquence logique, me dira-t-on, des secousses géopolitiques de l'après-guerre froide (dans lesquelles nous évoluons encore, n'en déplaise aux tenants de visions et postures millénaristes). Toutes les structures imaginables furent mises en place et tentées : Conseil de Coopération Nord-Atlantique, Partenariat pour la Paix, Conseil du Partenariat Euro-Atlantique (en remplacement du CCNA), Conseil Otan-Russie, Partenariat OTAN-Ukraine, ... Je ne reviendrai d'ailleurs pas sur les bilans en demi-teinte de ces multiples initiatives auxquelles je n'ajouterai pas les tentatives diplomatiques conduites au sein de l'OSCE. Bref, la proposition de Joschka Fischer est attrayante : pourquoi ne pas réaliser ce qui n'a jamais encore été tenté : intégrer la Russie dans l'OTAN?
 
Certes, mais là où le raisonnement présente une faille c'est lorsque Joschka Fischer énonce les facteurs qui pourraient pousser les Européens (et sans doute l'Occident dans son ensemble) à intégrer la Russie dans son ensemble, voire à intégrer l'OTAN. Finalement, souligne l'ancien ministre allemand, la volonté de restauration de la puissance russe est structurellement fragile : perspectives économiques incertaines (réduction du prix du baril et, dans son sillage, des énergies), chute de la démographie, etc. Tous ces éléments font que :
  1. l'Europe ne doit pas changer sa stratégie et ne pas considérer la Russie comme un adversaire stratégique;
  2. l'Occident doit pouvoir aborder sereinement l'idée d'une adhésion éventuelle de la Russie à l'OTAN (si cela ne suppose pas au prélable un changement radicale de stratégie...).
Il est, de toute évidence, peu probable qu'une relation équilibrée et saine puisse être bâtie entre deux partenaires si l'un des deux partenaires entend tirer profit des fragilités structurelles de son homologue (à moins d'être dans une perspective réaliste).
 
On remarquera, en outre, que Joschka Fischer fait l'impasse complète sur la question des rapports d'alliance établis entre la Russie et ses partenaires asiatiques dans le cadre de l'Organisation de Coopération de Shangaï (OCS). C'est que l'Occident a quelque peu de mal à appréhender la nature exacte de ce nouveau pôle macropolitique. S'agit-il d'une organisation de coopération économie et politique? d'une organisation de sécurité? d'une Alliance? La préservation de l'ambiguité est expressément entretenue. Surtout, l'OCS est-elle l'instrument approprié à uen forme de rééquilibrage politique en Eurasie? Rien n'est moins sûr.
 
Quelles que soient les tergiversations diplomatiques qui peuvent entourer la perspective d'une redéfinition du système de sécurité européen, plusieurs données doivent être gardées à l'esprit: les dirrigeants actuels de la Russie (V. Poutine en premier lieu) a su tirer les leçons des années 1990. L'idée d'une intégration de la Russie dans l'ensemble occidentale (et plus spécifiquement de l'OTAN) dans les conditions actuelles (et les récentes crises intervenues pourraient bien constituer des arguments à la faveur du maintien d'un statu quo) est purement irréalisable. Il serait, enfin, illusoire de penser que les Etats-Unis puissent, avec le nouveau Président Obama, laisser évoluer l'Europe comme un électron libre dans l'Alliance. Si la place de l'Europe au sein de l'Alliance a certes évolué pour connaître une relative montée en puissance, il serait dangereux d'en déduire que tout projet de rapprochement de la Russie avec les Européens puisse s'opérer avec l'aval "par défaut" de Washington.
--
Alain De Neve