- l'Europe ne doit pas changer sa stratégie et ne pas considérer la Russie comme un adversaire stratégique;
- l'Occident doit pouvoir aborder sereinement l'idée d'une adhésion éventuelle de la Russie à l'OTAN (si cela ne suppose pas au prélable un changement radicale de stratégie...).
mercredi 21 janvier 2009
On reparle du système de sécurité paneuropéen...
mercredi 7 janvier 2009
Il y a de la Roomba dans l’air : de l’aspirateur au déminage
C’est le site Spyworld qui relaie l’information : l’Armée de terre française s’équipera prochainement de robots de déminage développés par la société américaine iRobot (également connue pour ses aspirateurs domestiques Roomba) qui, dans le cadre du marché avec la France, développera et assurera la distribution du matériel avec la société ROBOSOFT, située sur le technopole d’Izarbel à proximité de Paris.
La commande concerne l’acquisition de huit robots démineurs de type PackBot dont des exemplaires sont déjàs employés en Afghanistan par les forces armées américaines.
C’est, à l’évidence, pour le terrain afghan que ces robots ont été commandés, ceci afin de remplacer le soldats dans des opérations périlleuses où la prise de risque s’avère proportionnellement disproportionnée par rapport à l’avantage immédiat acquis. Bref, ils serviront à ce que les Etats-Unis qualifient comme des opérations “Dull, Duty and Dangerous”.
Au-delà de cette actualité immédiate, il est utile de profiter de cette annonce pour nous conduire à réinvestir un débat sur l’ergonomie homme/machine sur les théâtres d’opérations. Si on a longtemps pensé que la technologie – et plus précisément la robotique avancée – pourrait un jour remplacer l’homme pour l’ensemble des missions qu’il a à conduire sur le champ de bataille, il est récemment apparu qu’un mix entre l’élément humain et l’élément machine était la clé des succès tactiques obtenus à travers l’introduction partielle de dispositifs robotiques.
C’est, d’ailleurs, la question de la coexistence de ces deux éléments qui s’avère la plus complexe surtout lorsque celle-ci est mal évaluée ou soutenue. la Direction Centrale du Matériel de l’Armée de terre ne s’y trompe d’ailleurs pas lorsqu’elle indique que l’introduction de ce type de plate-forme appelle à des modalités de soutien, d’organisation et de maintenance très spécifique.
A ce sujet, je signale que mon humble contribution à l’ouvrage paru sous la direction de Tanguy Struye de Swielande (dans la coll. RMES, précédemment référencé) porte précisément sur l’apport des moyens robotiques dans le cadre des opérations militaires, plus particulièrement en zones urbaines.
Russie-Ukraine-Europe : la guerre du gaz
La “diplomatie des vannes” : telle pourrait être la qualification de la politique étrangère et économique appliquée par la Russie à ses “partenaires” commerciaux depuis quelques années, en tous cas depuis 2006, année durant laquelle la première crise énergétique gazière entre Kiev et Moscou (sur fond d’influence stratégique) avait éclaté.
L’année 2008 marque, une nouvelle fois, le retour de la politique pragmatique de la Russie qui, au vrai, ne devrait étonner personne. certes, la Russie dépend de manière considérable des exportations de produits et dérivés des hydrocarbures (essentiellement le gaz) pour l’alimentation de ses finances publiques. A en croire quelques commentateurs, il suffirait “presque” d’attendre que la bulle de la crise retombe pour voir Moscou et Kiev revenir à de plus sages rapports politico-commerciaux.
il n’empêche, s’émouvoir à outrance de la politique menée par la Russie dans ce dossier qui, rappelons-le, apparaît néanmoins établie sur un grief commercial fondé en toute vraisemblance, trahit une méconnaissance de la rationalité – toute spécifique – qui se situe à la base de la politique étrangère russe que l’on sait pragmatique et tirant parti des opportunités qui se présentent à elle (Thomas Gomart).
Je ne m’avancerai pas pour l’heure plus loin dans ce débat, préférant attendre de voir comment la situation pourra évoluer dans les prochaines semaines. En attendant, je recommande à chacun vivement la lecture d’un excellent rapport écrit par un de mes collègues du Centre d’Etudes de Sécurité et de Défense, le lieutenant Pol-Henry Dasseleer, intitulé Enjeux politiques d'un acteur économique dans le secteur énergétique : Gazprom. Les acteurs privés au service d'une vision géopolitique.
Bonne lecture à tous et à toutes !
vendredi 26 décembre 2008
Et trois GLONASS… Trois!
On peut, il est vrai, tergiverser sur l’état réel du secteur spatial en Russie (et nous le ferons également), on ne peut, cependant, nier que la récente volonté de redynamiser GLONASS, le système russe de navigation par satellite, porte ses fruits.
En effet, tandis que GALILEO, qui se veut le concurrent européen du GPS américain (et du prochain GPS III), n’en finit pas de successivement sombrer et d’être replacer sur les rails (grâce, notamment, aux économies opérées dans le cadre de la Politique agricole commune), GLONASS poursuit sa revalidation progressive. Ce sont trois nouveaux satellites de navigation qui ont été placés en orbite par un fusée PROTON-M. 20 satellites (re)composent aujourd’hui la constellation GLONASS. Moscou entend finaliser au plus tôt son architecture en orbite qui devrait compter, à terme, un ensemble de 24 satellites.
Ce nouveau tir intervient, faut-il le rappeler, dans un contexte de refinancement global et soutenu du secteur spatial en Russie. La régularité des reversements des excédants financiers russes dans les programmes spatiaux traduit, à l’évidence, la détermination du politique à procéder à une revalorisation général de l’outil spatial. Cette implication forte du politique a, notamment, pris la forme, en 2004, d’une réorganisation drastique de l’Agence spatiale fédérale russe, suivie, un an plus tard (octobre 2005), par la parution d’un nouveau programme spatial russe – peu commenté, au demeurant. Bien sûr, la Russie ne saurait effacer du revers de la main les années Eltsine marquée par une déconsidération des politiques de l’époque à l’égard de la survie de son secteur d’activités spatiales. On ne peut, cependant, que constater que cette période semble bel et bien révolue. Il reste que, en dépit des efforts entrepris depuis 2000, la secteur spatial russe est encore en phase de convalescence.
L’Europe, dont les politiques spatiales* restent marquées par des hésitations, des confusions quand il ne s’agi pas de combats d’arrière-garde (notamment quant à l’emploi du spatial pour des objectifs de défense), semble se contenter de rattraper les trains en marche…
* Parler d’une politique spatiale européenne est, selon moi, un contre-sens dans la mesure où le secteur spatial européen, dans sa dimension institutionnelle, reste marquée par un éclatement regrettable des structures en charge de l’espace. ceci est vrai au sein même de la Commission européenne mais également au niveau intergouvernemental où des synergies manquent cruellement entre l’Agence européenne de défense et l’Agence spatiale européenne. Il reste à espérer que le transfert de certains éléments constitutifs du programme MUSIS vers l’AED et l’OCCAR, ainsi que la récente volonté de jonction des efforts (cf. Workshop on Critical Space Technologies) conduits par l’AED, ASE et la Commission européenne pour le développement des technologies spatiales critiques (sans outre formalisation) puissent constituer els catalyseurs d’une vision plus cohérente.
mercredi 24 décembre 2008
Quelle place pour la Belgique dans le spatial européen?
C’est l’édition de ce mardi 23 décembre de La Libre Belgique qui l’annonce, la Ministre de la Politique scientifique, Sabine Laruelle, entend débloquer une enveloppe de 193 millions d’euros pour les cinq prochaines années au profit du secteur spatial belge. Cette nouvelle est particulièrement rassurante dans un contexte de crise économique doublé – une particularité belge – d’une crise institutionnelle.
Il est vrai que, à l’exception des milieux directement concernés par ce secteur d’activité, peu d’insistance semble habituellement placée sur le rôle spécifique de la Belgique dans le secteur spatial européen. Notre pays y compte pourtant comme l’une des principales chevilles ouvrières. Ceci pour plusieurs raisons.
D’une part, la Belgique a su développer des compétences de pointe dans des niches technologiques très délimitées mais néanmoins stratégiques. Au point qu’un responsable français auprès des instances européennes m’avait précisé, voici quelques mois, que dans ce domaine les Belges avaient su jouer une carte gagnante puisque pratiquement aucun programme spatial majeur de niveau européen ne pouvait se faire sans qu’une entreprise belge ne participe à son élaboration.
Une seconde raison qui explique le rang particulier de notre pays dans le paysage européen du spatial tient à la typicité de notre structure institutionnelle et politique. Contrairement à d’autres pays, la Belgique n’a jamais disposé – et n’a jamais souhaité disposer (en tous cas jusqu’il y a peu) – d’une Agence spatiale “fédérale”; l’Agence spatiale européenne étant censée jouer ce rôle pour notre pays. L’orientation de notre politique spatiale est donc “résolument” européenne; ce qui a pour mérite d’éviter bien des tergiversations sur les finalités politiques des programmes auxquels nous participons. Surtout, la focalisation sur l’objectif européen permet à nos instances de dépasser les querelles communautaires qui si elles devaient “polluer” le débat spatial dans notre pays viendraient à impacter sur notre aptitude à nous positionner comme acteur européen incontournable.
Ceci étant, le tissu spatial belge comporte quelques faiblesse et reste soumis à des interrogations quant à son avenir à long terme. On peut, ainsi, s’interroger sur la viabilité à long terme d’un cadre institutionnel qui, bien qu’il soit parvenu à assurer la continuité de la politique spatiale de notre pays dans les grandes enceintes, peut, à tout instant, risquer de sombrer dans des fractures socio-politiques qui, à dire vrai, n’ont que peu ou prou de rapport avec le domaine spatial. En effet, la politique spatiale de la Belgique est basée sur une fragile équilibre (qui semble tout de même avoir fait ses preuves) découlant de la loi spéciale de réforme institutionnelle du 8 août 1980 qui, en substance, indique que même si les compétences dans le domaine de la recherche et des sciences relève des communautés et des régions, les secteur spatial est, pour sa part, dépendant du fédéral; un gage d’unité, donc.
Sur le plan industriel, force est de constater que la composition de notre tissu d’entreprises, tant au nord qu’au sud du pays, est tout à fait spécifique et résulte, pour une large part, de l’histoire institutionnelle de notre Etat. Par ailleurs, les industries belges investies dans le domaine spatial n’ont jamais fait de ce terrain d’application un secteur d’activité exclusif compte tenu des coûts de développement et des risques élevés propres à ce type d’activités. Nos industriels rencontrent, enfin, quelques difficultés à faire entendre leurs voix auprès des grands entrepreneurs spatiaux. Toute nouvelle perspective de reconsolidation de la base industrielle et technologique européenne dans le domaine aérospatial est porteuse d’incertitudes. Cela est encore plus vrai pour les entreprises de notre pays.
La Libre Belgique a donc mille fois raisons de faire l’éloge de notre volonté d’investissement dans ce secteur. Ce que le quotidien ne dit pas c’est que cette décision fait suite à de multiples incertitudes qui avaient fini par germé il y a quelques mois au sujet du maintien du rang de la Belgique parmi les contributeurs de l’ESA.
La Belgique a, en effet, manqué de peu d’être reléguée au-delà de la cinquième place qu’elle occupe traditionnellement dans le classement des contributeurs de l’ESA. Un montant de 25 millions d’euros manquait encore tout récemment à l’appel pour combler la différence qui existait alors entre les crédits d’engagement (142 millions d’euros) et les crédits de paiement (117 millions d’euros). La question qui se posait alors était de savoir si les régions accepteraient de contribuer financièrement à combler cette différence. Sans doute, davantage d’informations filtreront-elles dans les prochains jours à propos de cette opération de sauvetage de notre secteur spatial. Il est cependant une certitude : ce genre de tergiversations risque de s’avérer à l’avenir beaucoup plus risquée pour le maintien de notre position eu égard à l’arrivée des nouveaux entrants au sein de l’ESA.
mercredi 17 décembre 2008
Nouvelle parution du RMES! Les opérations militaires en zones urbaines : paradigmes, stratégies et enjeux, Bruxelles, Bruylant, coll. RMES, 2008.
Quel n’est pas mon plaisir de vous annoncer la parution de notre nouvel ouvrage aux éditions Bruylant (Bruxelles) qui porte sur un sujet somme toute d’actualité puisqu’il traite des opérations militaires en zones urbaines.
Fruit d’une collaboration passionnée de plusieurs auteurs (membres ou non membres du RMES), admirablement coordonnée par Tanguy Struye de Swielande, ce nouvel ensemble d’analyses stratégiques vous permettra de parcourir les différents volets, aspects et questionnements posés par le développement des théâtres d’opérations en zones bâties.
Voici, en guise d’avant-goût, le sommaire du bouquin.
Introduction
PARTIE I : Approche générale
Chapitre 1 : Quelques facteurs d’influence de la géographie sur le combat urbain – Joseph Henrotin
Chapitre 2 : Pensée stratégique classique et combat urbain : introduction à l’historiographie d’un combat rejeté – Joseph Henrotin
Chapitre 3 : Zones grises et guérilla urbaine – Tanguy Struye de Swielande
Chapitre 4 : A l’assaut des cités. Théories et doctrines occidentales du combat urbain offensif – Joseph Henrotin
Partie II : Aspects techniques
Chapitre 5 : L’adaptation à l’asymétrie des moyens en milieu urbain : Un défi technologique et sociétal continu – Tanguy Struye de Swielande
Chapitre 6 : Le soldat face à l’identité et la culture de l’autre – Tanguy Struye de Swielande
Chapitre 7 : Nouveaux théâtres, nouvelles missions ? Les opérations de paix au sein des populations – Galia Glume
Chapitre 8: Des aigles contre des musaraignes. Déterminants, concepts et emploi de la puissance aérienne en combat urbain – Joseph Henrotin
Chapitre 9: Robotique et opérations militaires en milieu urbain – Alain De Neve
Partie III: Cas d’application
Chapitre 10 : Le processus israélien d’adaptation à la guerre urbaine : un modèle ? – Joseph Henrotin
Chapitre 11 : De Beyrouth à Gaza. L’expérience israélienne du combat urbain – Joseph Henrotin
Chapitre 12 : Belgique et guerre urbaine – André Dumoulin
Chapitre 13 : La contre-insurrection au sein des forces armées américaines en Irak : une doctrine « dans le feu des combats » (printemps-été 2003) ? – Stéphane Taillat
Chapitre 14 : La contre-insurrection en Irak : entre procédures informelles et formalisation doctrinale (2004-2007) – Stéphane Taillat
Chapitre 15 : Grozny la terrible. L’expérience russe du combat urbain – Joseph Henrotin
Conclusion générale
mercredi 5 novembre 2008
Etonnante Amérique !
Ce matin, à mon réveil, avant même de connaître les dernières nouvelles de l’actualité mondiale, je savais que le visage du monde ne serait plus semblable ce qu’il était hier… J’avais la conviction qu’une mutation – peut-être sans précédent – était sur le point de se produire. Je sais, je n’étais pas le seul à ressentir ce sentiment peu original... Les élections américaines mettaient face à face, au final, deux candidats du changement (expression devenue désormais à la mode). L’un incarnait la possibilité d’un retour des Démocrates à la Maison Blanche, l’autre promettait, tout républicain qu’il soit, une rupture par rapport aux années Bush, années fortement contestées du fait de l’empreinte particulière de l’Amérique sur le monde depuis les 8 dernières années.
Mais j’étais loin d’imaginer que l’Amérique puisse à se point créer un sursaut dans des temps aussi difficiles sur tous les tableaux, qu’ils soient international, économique, financier, culturel, politique et géopolitique. L’Amérique, quoi qu’en disent certains experts avisés et, je n’en doute pas, éminemment compétents, l’Amérique, donc, a une fois de plus fait preuve d’une étonnante vivacité; vivacité couplée à une réconciliation avec les passages les plus sombres de son histoire. Il ne s’agit pas ici de juger, a priori, le programme de l’un ou l’autre candidat. Chaque homme politique est avant tout jugé sur ses actes, sur la manière dont il sera parvenu, à terme, à utiliser la faible marge de manœuvre que les forces profondes de l’Histoire et de l’actuelle mondialisation lui aura imposées. Mais je reste convaincu – et les événements politiques de ces dernières 24 heures l’auront prouvé, que les Etats-Unis sont et demeureront une puissance avec laquelle le monde devra encore compter pendant longtemps. Le 21ème siècle sera, je le pense, un siècle encore et toujours américain. Mais différemment.
Bien sûr, les défis sont d’une ampleur extraordinaire. Bien sûr, les nouveaux pôles de puissance géopolitique que sont la Chine, la Russie, l’Inde, pour ne citer que ceux-là, influeront de manière beaucoup plus déterminante qu’auparavant l’avenir des relations internationales et des rapports économiques. Mais non, je ne pense pas que les rapports de force entre les Etats puissent être réduits à un système quelque peu simpliste de vases communiquant. L’accroissement de force d’un Etat ne génère pas obligatoirement la décadence d’un autre Etat. Ceci nous amène donc à une conclusion essentielle, qui, sans doute, se détache quelque peu de l’actualité immédiate. Cette conclusion est la suivante : les forces profondes qui ont guidé le monde et sur lesquelles les Etats ont cherché à imprimer leurs marques, ces forces profondes se révéleront encore plus puissantes demain, car alimentées par des vagues de renouveau. L’Europe, pour sa part, même si elle a pu démontrer une réactivité politique avec laquelle nous avons été peu coutumiers durant la crise financière, souffre de l’absence d’une telle vague de renouveau.
Ce renouveau européen doit être engagé très rapidement, mais aussi – et paradoxalement – sereinement. L’Amérique qui a vu le jour ce 5 novembre est en rupture complète avec l’Amérique du XXème siècle. Le relationnel transatlantique sera forcément différent car la Maison Blanche accueillera désormais un Président dont les racines lointaines ne sont plus européennes. Certes, le changement, on le sait, se produit toujours à la marge. Il n’empêche que les Européens devront compter avec une expression quelque peu différente de la puissance américaine.
Ce commentaire que je sais à chaud et éparpillé pourrait constituer la base d’une réflexion plus amples et plus construite. Commençons là dès à présent…
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