Reconnaissons-le. Chacun d’entre-nous a pour le moins été surpris – le principal intéressé lui-même, sans doute, aussi – de la nomination du Président des Etats-Unis Barack Obama comme lauréat du prix Nobel de la Paix.
Une première question me vient à l’esprit : l’a-t-il été par défaut? Ce n’est pas à exclure. Même si l’on peut regretter que nombre de candidats légitimes, certes agissant à des niveaux plus modestes et de manière plus discrète en faveur de la paix, auraient mérité autant que d’autres de voir leurs actions quotidiennes mises en exergue par une telle reconnaissance.
Une seconde interrogation me perturbe. La désignation d’Obama comme Prix Nobel de la Paix n’est-elle pas une manière d’influencer sur l’avenir de la politique étrangère américaine et, plus spécifiquement, sur la nature des décisions qui devront être prises par les Etats-Unis dans nombre de dossiers (Iran, Corée du Nord, conflit dans le proche-Orient, etc.) ? On imagine bien que la marge de manœuvre du Président des Etats-Unis sera, qu’on le veuille ou non, affectée par le titre qui vient d’être décerné à son Président. De là à dire qu’elle en sera sensiblement altérée, il ne faudrait pas exagérer. Néanmoins, cette attribution a tous les dehors d’une forme nouvelle de tentative d’infléchissement de la politique extérieure de la plus grande puissance que compte la planète.
Il reste à voir quels seront les effets d’une telle décision…
En attendant, des félicitations s’imposent tout de même.
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